D'ici deux semaines

Publié le par Isabelle à Paris

Pouvez-vous imaginer que je serai de retour à Montréal dans deux semaines pour la période des Fêtes ?  La vie passe vite, non ?

J'ai vraiment hâte de retrouver ma famille, mes amies et mon gros chat poilu.

J'ai hâte de vous retrouver, vous aussi, collègues de travail et belle-famille.

J'ai tant à vous raconter : comment les Parisiens agissent, leur mode de vie si différent du nôtre, mais si près à la fois.  J'ai aussi hâte de vous entendre : les nouvelles, les petits et gros changements, la vie qui fait son chemin à travers vous.

Étrangement, je vous envie d'être sous la neige.  Je sais qu'il est tombé dix centimètres récemment.  La première neige de l'hiver est magique.  On se croirait transporté dans un conte de fées. 

Ce que j'aime de la première neige, c'est de marcher dans les rues tranquilles le soir et d'être la première à faire des traces dans la neige avec mes pas.  D'écouter les bruits environnants étouffés par les flocons.  L'air n'est jamais aussi vif que durant ces petites neiges.  Il vous rougit les joues et s'infiltre jusqu'au fond de votre âme, ça vous réveille immédiatement.  À Noël, lorsque j'étais enfant, je m'endormais souvent dans les manteaux que les invités laissaient sur le lit, dans une chambre.  Mon  père, lorsqu'on devait partir, me prenait dans ses bras pour me porter dans la voiture.  L'air froid et vif me réveillait instantanément.  Je me souviens qu'à chaque fois, je maudissais ce départ vers la maison, mais j'adorais en même temps être réveillée par ce froid si pur.  Je réussissais à me rendormir avec le rythme de la voiture en marche.

Lorsque je vais rentrer à Montréal, je fêterai mes trente ans.  Depuis au moins une décennie, le week-end de mon anniversaire, je vais aider mes parents à faire l'arbre de Noël.  Mon père s'occupe toujours des lumières, à savoir si elles fonctionnent toutes encore.  Ma mère donne des conseils sur ce qu'on devrait installer, ici et là (après tout, c'est chez elle !).  Ma soeur et moi, complètement excitées par l'événement, nous faisons tout sauf écouter notre mère.  Dès que tout est monté et décoré, nous regardons le produit fini, un verre de vin à la main.  Encore une autre année de passée, nous disons-nous en silence.

J'ai plusieurs amies, dont cinq que j'appelle affectueusement «Les Sacoches».  Avec elles, je peux me laisser aller à mon côté «sex-and-the-city-style».  Pour elles, les anniversaires, c'est important.  On fête les années qui avancent de chacune d'entre nous au restaurant, avec gâteaux et surprises.  Avec le temps, les conjoints se sont ajoutés, les bébés aussi.  On se raconte nos exploits et nos coups de gueule.  Ces femmes sont épatantes.  À chaque année, entre Noël et le Jour de l'An, on fait un «souper-de-sacoches».  Comme d'habitude, ça prend presque un comité olympique pour savoir quand, où et comment nous allons organiser ce souper.  Trouver une date qui nous arrange toutes, c'est un exploit.  Ça me fait rigoler à chaque fois.  C'est la preuve que nous sommes des femmes avec des vies remplies et prenantes.  C'est ce qui fait notre charme.

Je travaillais pour des gens complètement géniaux au bureau, mais complètement disjonctés dès qu'on leur donnait une bière !  Sérieux et travaillants durant le jour, dès que la nuit recouvre son linceul noir, ils passaient en mode «happy hour».  Plusieurs de mes collègues sont devenus mes amis.  Ce sont les gens les plus intéressants que je n'ai jamais rencontrés.  Tous très différents, ayant tous leurs manies, leurs façons de penser, leurs habitudes, ils se complètent tous très bien.  C'est là, je crois, que je retrouve ce côté latin, ce côté relaxe qu'on retrouve en France.  Si le travail se fait, tout est permis.

Je m'ennuie aussi de mon chat.  Je vous en ai parlé récemment, je crois.  Il se fait garder chez mes parents.  En fait, il ne le sait pas, mais il se fait garder pour toujours.  Pour deux raisons : il peut maintenant aller dehors chasser les souris et il s'est fait de nouveaux amis.  Il ne supporterait pas de faire sept heures d'avion sous somnifères pour se retrouver entre quatre murs, au deuxième étage d'un immeuble d'appartements.  Mais, il ne faut pas lui dire, il va devenir tout triste de ne plus revoir sa maîtresse et de ne plus dormir à ses côtés pour un long moment.  Il pense encore qu'elle va revenir le chercher sous peu.  

J'espère qu'il sera content de me revoir.

J'espère que vous serez contents de me revoir.

À bientôt. 

 

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C
Ma belle Isabelle, ça sent et ça goûte! Merci de partager ton aventure. xxo
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H
Ce blog me touche Isabelle. Est-ce la préparation pour les Fetes avec tes parents que tu racontes, ton chat qui n'a pas compris que son adresse est sur la rue Picard maintenant,que la neige<br /> féérique dont tu parles mais qui n'est plus qu'agassement pour moi, ou le 3ème verres de vin que je termine qui me rapproche plus de l'essentiel. On a tous hâte de te revoir. A bientôt.
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