Best of Georges Pompidou

Publié le par Isabelle à Paris

Je suis allée hier pour la première fois au Centre Georges-Pompidou.  C'est un édifice immense et très moderne situé dans le quartier de Beaubourg, tout près des boutiques des Halles.  On ne peut pas le rater.  Il héberge le Centre national d'art et de culture de la France.  Sa vocation s'oriente vers la présentation d'oeuvres modernes et contemporaines (1900 et plus).  J'y suis allée, car il y a en ce moment une exposition sur Edvard Munch.  Vous le connaissez sûrement, il a peint ce célèbre tableau, «Le Cri» : 

 

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J'y suis revenue déçue et enchantée.

Déçue, parce que l'exposition de Munch n'est pas comme je l'imaginais.  Le centre présente plutôt une critique de la modernité de Munch et non pas une rétrospective de son oeuvre.  J'avais l'impression que les oeuvres exposées servaient de support pour l'élaboration d'une quelconque théorie voulant démontrer la modernité de Munch.  Les oeuvres accrochées y étaient pour soutenir le texte supposé les présenter, et non l'inverse.  J'y ai tout de même admiré quelques belles pièces que je ne connaissais pas, comme «Le Soleil», qui mesure 500 par 285 centimètres : 

 

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Enchantée, parce que j'ai découvert un musée d'une qualité exceptionnelle.  Leur collection permanente sur l'époque contemporaine est diversifiée et très intéressante.  Ce sont des centaines de mètres carré de toiles abstraites, de sculptures insolites, d'installations bizarroïdes et d'idées loufoques.  Oui, certaines oeuvres présentées échappent à mon jugement artistique, comme celle-ci (!) :

 

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Mais, d'autres m'ont plues, comme ces phrases découpées en ribambelle dans du papier argenté, accrochées à la hauteur des yeux, épinglées au quatre coins de la salle faisant en sorte que le texte écrit est illisible, car il est superposé aux autres phrases de derrière.  C'est étourdissant et l'oeil peine à regarder.  Ou cette pièce grande comme deux salons, complètement isolée par de la laine, du plancher au plafond, mais dont au centre est placé un beau piano à queue.  Ou cette installation qui emploie un ventilateur pour faire virvolter perpétuellement deux rubans dans le vide.  Ou bien cette exacte reproduction d'une cellule cancéreuse de dimension 1:1, ce qui veut dire qu'elle est à hauteur d'homme.  Nous regardons la maladie droit dans les yeux, si on peut dire.

Ce que j'aime dans ces oeuvres, c'est qu'elles sont intéractives et non passives comme pourrait l'être un portrait : c'est beau et bien fait, mais le portrait n'intéragit pas.  Il ne fait qu'être joli.  Je préfère l'oeuvre lorsqu'elle doit mettre à contribution le spectateur pour exister.   

Il y avait aussi une exposition temporaire sur une artiste japonaise, Yayoi Kusama.  Là encore, j'ai été agréablement surprise !  L'une de ses installations invite le spectateur à entrer dans une pièce où tout est en miroir.  Autour de nous sont suspendues des lumières de Noël qui descendent du plafond.  Celles-ci changent de couleur : rose, bleu, vert, jaune, orange.  C'est hallucinant !

 

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Vous pouvez voir plusieurs de ses oeuvres simplement en tapant son nom sur Google Images.  De plus, le Centre Georges-Pompidou met à la disposition du public la plupart des oeuvres de sa collection permanente (voir dans le bas de l'adresse : http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Accueil.nsf/Document/HomePage?OpenDocument&L=1  et cliquez sur Collection du musée).  Ne vous arrêtez pas seulement à la Joconde du Louvre si vous venez à Paris !   

 

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