La routine

Publié le par Isabelle à Paris

Je ne sais pas du tout quelles seront mes réactions une fois à Paris, une si grande ville dont je ne connais pas les raccourcis ni les détours.  Lorsqu'on vit dans le même quartier depuis des années, il n'a plus rien à nous cacher.  On en développe même des manies et une routine très stricte...

 

Prendre le bus à la même heure, s'asseoir sur le même banc, écouter la même émission du matin, avec les presque mêmes infos, jour après jour.  Le trajet à pied, du terminus au boulot, est déjà programmé dans notre tête depuis des années et on s'y rend comme des automates.  S'arrêter au même café, prendre le même grand format, manger son muffin aux raisins et avoir hâte au vendredi pour enfin s'exicter en mettant des jeans pour le «casual Friday» et en savourant un sandiwch-déjeuner plein de mayonnaise.

 

À quelque part, cela va me manquer.  Nous voulons tous que nos vies soient stables le plus possible.  Même si nous sommes dotés d'une grande capacité d'adaptation, rares sont ceux qui veulent vivre une journée sans percevoir le déroulement de la prochaine à venir.  Ça doit être dans nos gênes depuis la pré-histoire.  Ou bien est-ce la volonté de vouloir être en contrôle, tout le temps ? 

 

C'est ridicule, mais je vais m'ennuyer de savoir mon chemin, car pour les premières semaines, je vais me promener avec une carte dans la poche et me perdre souvent.  Peut-être même appeler  Chéri en pleurant et lui demander : sais-tu où je suis, parce que moi, j'en ai aucune idée !

 

Une amie à moi sera maman pour la première fois dans quelques heures/jours et nous avons à peu près la même peur : comment tout ça va se dérouler ?  Nous savons un peu à quoi nous attendre, nous avons lu sur le sujet, nous avons des amis qui ont déjà vécu ce type d'expérience.  Nous sommes au courant de ce qu'on doit faire en cas de pépin.  Nous sommes très bien préparées.

Mais tant que le projet (ou le petit bébé, dans son cas) n'est pas à terme, nous sommes dans le néant.

Aurais-je le mal du pays ?  Vais-je m'ennuyer jusqu'à la déprime ?  Vais-je me sentir seule ? 

Ou, au contraire, vais-je vouloir ne jamais revenir à Montréal ?

Aucune idée.

Time will tell.

 

 

 

 

 

 

 

 

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